On parle souvent d’éjaculation précoce et d’érection molle mais très peu du priapisme. Pourtant, il s’agit d’un trouble érectile tout aussi gênant. La population masculine comprise entre 40 et 50 est la première cible de cette pathologie même s’il arrive parfois d’autres hommes plus jeunes ou plus âgés l’attrapent. La bonne nouvelle qu’il existe différents traitements pour venir à bout de ce dysfonctionnement mais pour cela, il faut impérativement consulter un docteur.

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Le priapisme : définition

Il s’agit d’une érection involontaire douloureuse qui dure 4 heures, voire plus. Le priapisme ne provient donc d’aucune stimulation sexuelle et n’aboutit pas à une éjaculation. Le trouble est plus répandu chez les quarantenaires et peut altérer de façon considérable la vie sexuelle des victimes. Une prise en charge précoce est à privilégier pour éviter les conséquences désastreuses, parfois irréversibles, sur la fonction érectile. Le traitement dépend de chaque cas, il faut donc connaître les différentes formes de priapisme.

Les différents types de priapisme

Pour pouvoir déployer les bonnes solutions, il faut d’abord déterminer la vraie nature du problème. Ainsi, notez que la maladie peut apparaître sous 3 différentes formes.

Le priapisme ischémique

Il se manifeste par un débit sanguin faible accompagné d’une érection forte et très douloureuse. L’importante rigidité entrainant la douleur relativement insupportable est due à une asphyxie des fibres musculaires des corps caverneux du pénis. Le priapisme ischémique nécessite un traitement médical en toute urgence pour contrecarrer tous les risques de récidive. À noter que c’est la forme de priapisme la plus courante.

Le priapisme non ischémique

Caractérisé par une circulation sanguine très élevée, ce type de priapisme cause moins de douleurs et l’érection est moins rigide. Des fuites de sang artériel peuvent subvenir. Le pénis est plein de sang oxygéné et l’érection assez molle peut durer des heures. Dans environ 65% des cas, il guérit de manière spontanée. Il est quand même conseillé de consulter un médecin pour être sûr.

Le priapisme récidivant

On parle de priapisme récidivant lorsqu’un sujet souffre d’une érection récurrente et intermittente. Le dysfonctionnement érectile peut être provoqué par la drépanocytose, une maladie touchant les cellules sanguines et les globules rouges. La prise en charge passe souvent par une thérapie hormonale.

Les symptômes du priapisme

Cette pathologie typiquement masculine se reconnaît très facilement car les 3 facteurs qui suivent sont toujours présents lorsqu’un homme est atteint :

  • une érection non souhaitée qui dure des heures, plus ou moins douloureuses ;
  • l’absence d’éjaculation à l’issu de l’érection prolongée ;
  • le gland reste mou même si l’érection est très rigide dans le cas d’un priapisme ischémique.

En clair, la durée de l’érection est un signe qui ne trompe jamais. C’est même le tout premier paramètre à voir pour diagnostiquer un priapisme puisque peu importe la forme de la maladie, ce symptôme demeure constant. Le deuxième point qui devrait vous alerter est la manière dont l’érection est déclenchée. Si c’est entièrement involontaire, il y a beaucoup de chances qu’il s’agisse bien du trouble érectile. C’est notamment le cas si vous constatez ce dysfonctionnement juste après un rapport sexuel ou à un moment tout à fait inapproprié sans la moindres stimulation sexuelle.

Avoir une érection qui tient pendant plusieurs heures, il y en a qui ne s’en plaindraient pas. Mais ce qui rend cette maladie vraiment invivable est la douleur qui l’accompagne. Le priapisme non ischémique n’est pas douloureux mais il est très rare. Dans 95% des cas, les fortes douleurs sont bien présentes et la victime doit les supporter durant les 4 heures d’érection. Ainsi, même si c’est un facteur d’indication assez relatif, il permet quand même de définir si vous avez un priapisme à bat ou à haut débit.

Les causes du priapisme

icone penis en erectionNombreux sont les facteurs qui peuvent être l’origine de ce trouble de l’érection mais très souvent, ils sont liés à la circulation sanguine. La cause peut donc être la formation d’un caillot dans les artères, la drépanocytose, l’anémie, la leucémie, un trouble de la coagulation, un trouble du drainage sanguin par les veines du corps caverneux du sexe, ou le syndrome myéloprolifératif.

En outre, la prise de certains médicaments peut être en cause comme les beta-bloquants pour traiter l’hypertension, les antidépresseurs, les anxiolytiques, les pilules contre d’autres troubles érectiles telles que le viagra, les neuroleptiques, etc. Le port d’un anneau pénien trop serré peut également être néfaste.

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